De la sur-consommation, par Camomille.

Bon, d'accord, le titre est un peu pompeux et peut-être risquez-vous d'être déçus au vu de ce que je vais écrire.

Mes réflexions philosophiques continuent! Hourah! (hurlements de la foule en délire) Du coup j'ai carrément créé une rubrique, soyons fous.

Suite à mon précédent article, je continue dans ma pensée pour parler de la sur-consommation. L'autre jour, mon chéri me raconte qu'une de ses collègues a fait l'acquisition d'un véhicule flambant neuf dont elle est très fière, et elle a demandé à son mari: "Bon alors? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir m'acheter maintenant?" 

Ça m'a fait réagir et je me suis un peu retrouvée dans cette question, car les années précédentes, il fallait que chaque année je m'achète un "objet technologique". Une année, un ordinateur portable, l'autre un téléphone, ensuite un appareil photo, une tablette graphique, un autre téléphone, un autre appareil photo. Maintenant je me suis calmée, mon téléphone me convient très bien (j'avoue regarder de temps en temps à imaginer ce que je choisirai si je devais changer, et puis au bout d'un moment je me dis que celui que j'ai me convient très bien), je n'ai plus "besoin" de rien. Car j'avais besoin d'acquérir un nouvel objet (ils sont forts les gens du marketing, de transformer l'envie en besoin). Comme pour combler un vide. Vide qui se remplissait avec le plaisir de la recherche de l'objet, regarder tout ce qui se fait, s'imaginer avec, penser au moment ou enfin on va l'avoir. Mais dès que l'objet est en notre possession, tout ce qui remplissait ce vide disparait et le vide est de nouveau là. Il faut recommencer, chercher un nouvel objet à acquérir pour combler ce vide.

C'est un cercle vicieux et une course à la consommation. 

Les publicités nous vantent sans cesse les mérites d'un nouveau produit, nous faisant croire qu'on en a besoin. Je me souviens d'un cours au lycée (je crois que c'était en cours de sciences économiques et sociales) ou le professeur nous avait expliqué les notions de besoin et d'envie. On a besoin de manger pour vivre, on a envie d'acheter le téléphone portable dernier cri. Le besoin est vital, l'envie est accessoire. Beaucoup trop de gens confondent le besoin et l'envie.

Il faut plus se concentrer sur le besoin. A-t-on vraiment besoin de ça? Si on se pose vraiment la question, la réponse est non.

C'est comme pour les objets du quotidien comme les meubles. Un meuble reste un meuble s'il est en bon état. On peut le relooker, le repeindre, lui redonner une seconde jeunesse, pourquoi le jeter pour en racheter un qui aura la même fonction? J'essaie de tirer au maximum partie des objets, les réutiliser dans un autre but, changer leur destination, les regarder autrement, prendre en compte leur vécu. 
"J'en ai marre de cette commode, je l'ai depuis très longtemps, elle me sort par les trous de nez."
Oui, mais elle est en bon état. Un coup de peinture, des nouveaux boutons de poignées, on la met en valeur, et hop, un nouveau meuble qui a gardé l'âme qu'il avait.
Un cache pot qu'on transforme en pot à crayon, un abat-jour qu'on customise, un tabouret qu'on recouvre de tissu...

Bon, l'envers de la médaille, c'est que maintenant je suis hyyyyyyper économe. Trop même. Je n'arrive plus à m'acheter un objet inutile pour me faire plaisir. A chaque fois je me dis: ça je peux le faire moi-même, ça c'est très mignon, mais je n'en ai pas vraiment besoin. Au début ça me frustrait, parce que je voulais me faire plaisir en m'achetant un petit quelque chose, mais je n'y arrivait pas (le problème vitaaaaal je ne vous raconte pas).

Maintenant j'ai juste réalisé que le plaisir ne dépends pas de ce qu'on achète.

Voila, j'ai trouvé ma superbe phrase de conclusion, je vais pouvoir arrêter mon article ici!

N'hésitez pas à me faire partager vos impressions, que je sache si je ne fais qu'enfoncer des portes ouvertes, si j'ai l'impression de découvrir le monde alors que pas du tout, si ça vous fait réaliser des choses, dites moi, ça me ferait très plaisir!

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