Rien ne va plus, par Praline

J'ai toujours eu un cœur de pierre au cinéma et devant les livres. Au risque d'attirer les foudres et l'incompréhension de la moitié de la planète, je l'avoue : je me suis ennuyée ferme devant Titanic. Oui, je suis insensible à ce point.
Jusqu'à une date assez récente, je pouvais compter sur les doigts de la main les films qui m'avaient fait pleurer : Le Roi Lion évidemment, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (je suis partie dignement au bout de 20 mn en prétextant une soudaine envie de dormir), Into the Wild, et un ou deux autres. La plupart du temps, c'était à cause des animaux, et pas des hommes, d'ailleurs (sauf pour le dernier nommé).
Les choses ont commencé à changer quand j'ai vu Never Let Me Go, de Mark Romanek. Le livre ne m'avait pas émue plus que ça, mais alors au cinéma, je me suis transformée en fontaine. J'aurais dû me méfier de la bande-annonce qui avait déjà failli me tirer une larme. Ma voisine au cinéma a été bien embêtée, parce que j'ai commencé à chouiner à un moment qui n'étais pas vraiment triste, à peu près à un tiers du film, et je crois que je n'ai pas arrêté jusqu'à la fin, avec force sanglots à peine réprimés, bruits de paquets de mouchoir et reniflements intempestifs. J'ai mis une semaine à retrouver l'appétit et j'ai juré ne plus revoir ce film, qui pourtant était magnifique. D'ailleurs, trois ans plus tard j'ai osé écouter la bande originale, et j'ai pu en profiter sans danger.




Sauf que voilà. Ce film a dû ouvrir une petite écoutille, et je suis devenue assez sensible aux histoires d'hôpital : Restless, (c'était un peu maso de ma part, vu le sujet mélodramatique du film) et même un épisode de Docteur House.
Un film échappa à ce qui semblait être une règle chez moi (hôpital ou animaux, c'est tout) : le dernier Harry Potter. Mais j'ai plusieurs excuses. C'était le dernier film, la fin d'une époque, j'avais grandi avec, tout ça. L'histoire elle-même, franchement, et puis la musique, bref, j'ai pleuré doucement pendant la plus grande partie du film.

La deuxième étape de ma vie lacrymale est ensuite arrivée avec Bright Star, de Jane Campion. Heureusement pour les autres, je ne l'ai pas vu au cinéma, mais chez moi, toute seule. Avant même que je découvre à quel point Ben Whishaw est formidable, je suis tombée amoureuse de ce film tout en délicatesse et en tendresse. Je l'ai vu trois fois et j'ai pleuré les trois fois, à chaque fois un peu plus tôt dans le film. Pas d'hôpital, pas d'histoires d'animaux, pas de fin d'un monde. Juste la tristesse de l'inéluctable. Et Ben Whishaw, mais ça je ne le savais pas encore.


Abbie Cornish

C'est comme ça que je me suis mise à pleurer plus souvent devant des films, sans raison particulière : How I Live Now, le dernier épisode de la saison 3 de Doctor Who (David Tennant m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps, à tel point que j'ai cru me transformer en petite momie desséchée), le dernier X-Men (oui oui, je l'avoue, mais je n'en reviens toujours pas).
Et récemment, Interstellar et Le Monde de Charlie. Pour le premier, je dirais bien que j'avais eu une semaine fatigante, mais j'ai quand même pleuré cinq fois. Cinq fois. Pour le deuxième, je n'ai rien à dire pour ma défense, c'est une belle histoire triste assortie d'une bande-son très chouette et d'acteurs qui ne le sont pas moins (le personnage d'Ezra Miller m'a bien eue.) Kleenex doit avoir participé au scénario, je ne vois pas d'autre explication. Heureusement que j'avais prévu le coup et que seul mon chat a été témoin de l'inondation.

Je dois bien en venir à cette conclusion : je n'ai plus un cœur de pierre au cinéma, et je peux m'attendre à tout.

Découvertes et favoris de l'automne, par Praline


Beauté/maquillage : la palette Revealed de Coastal Scents
Cette palette est la plus belle du monde. Non mais franchement! 20 ombres à paupières pour 22,90€, dans les tons des célèbres palettes d'Urban Decay. Il y a là-dedans de quoi réaliser toutes sortes de maquillages, du plus naturel au plus sophistiqué. Quand je l'ai reçue, après avoir sautillé sur place, je suis restée devant sans oser y toucher. Depuis que je me suis lancée, je l'aime chaque fois un peu plus. 

Soin : une brume d'eau pure toute bête
Alors oui, c'est probablement le produit de soin le plus simple du monde, mais je ne l'avais pas encore découvert. Et je ne m'en passe plus. Elle m'aide à éliminer le calcaire de l'eau du robinet. Je pense que ma peau me remercie.

Vernis : Fowl Play d'Orly
Ce vernis est une merveille. C'est dit. Le pinceau est riquiqui, mais le résultat vaut la peine. Je le pose sur un vernis violet foncé, parce que c'est surtout un joyeux mélange de paillettes qui ne rendraient pas aussi bien sur l'ongle nu. On a donc des micro-paillettes incolores, des mini paillettes bleu électrique (très très très discrètes) et des "flakies" oranges qui sont juste magnifiques sur une base violette ou prune. Et oui, ce sont bien mes doigts sur la photo. Ce n'est pas du niveau de Camomille, mais j'espère que ça donne une idée de la couleur, typiquement automnale.



Et comme découverte, j'ajoute le vernis Rimmel n°625 "Sir, yes sir!". Outre son chouette nom, il a aussi un chouette pinceau large et rond comme je les aime, et une couleur assez indéfinissable, comme un prune terni vraiment beau. Oui, je suis nulle pour décrire les couleurs.

Film : Harry Potter 1, 3, 8.
Avec l'automne bien en place et l'hiver qui arrive au bout de la rue, il me prend chaque année une furieuse envie de regarder Harry Potter. Ce ne sont pas des films que je regarde l'été mais vraiment quand il fait froid dehors. Oui oui, je crois à la saisonnalité du cinéma. Toujours est-il qu'Harry Potter est un indispensable de ma bibliothèque et de ma filmothèque. Pour ce qui est des films, mes préférés sont définitivement le premier (quelles bouilles!), le troisième (les décors sont sub-laïmes) et le tout dernier (trop d'émotion). Du coup, maintenant j'ai envie de relire tous les livres, c'est malin.

Musique
Plusieurs découvertes et coups de coeur ces derniers temps, avec en vrac : James Bay, London Grammar et Agnès Obel. Comme d'habitude, de la musique calme. On ne change pas une équipe qui gagne!

Blog : The One Ring
Tout ce qu'il faut savoir sur l'actualité des livres de Tolkien et des films de Peter Jackson se trouve sur ce coin enchanté de la blogosphère. Je m'y rend religieusement plusieurs fois par semaine pour ma dose de tolkienitude. Je commence d'ailleurs à avoir peur à l'idée que le dernier volet du Hobbit soit le dernier.

A manger : du potimarron
Chaque automne c'est la même chose, le potimarron revient pour ma plus grande joie. En tarte, en gratin ou en soupe, c'est ce que j'appelle un légume réconfortant!

Une tranche de rire, par Praline

En guise d'interlude du week-end, la vidéo qui m'a bien fait rire cette semaine :


Attention les yeux, par Praline

La bande-annonce finale du troisième volet du Hobbit vient de sortir!
Et ce n'est pas tout. Mon bonheur était à son comble en l'apprenant, mais j'ai frisé l'apoplexie en découvrant qu'elle était disponible en HFR. Pour ceux qui ne sont pas complètement obsédés par ces films, voici une explication rapide compatible avec une absence totale de connaissances scientifiques.
Un film, c'est 24 images par seconde. Jusque là, ça va. Or il se trouve que Peter Jackson, dans sa génialitude, a décidé de tourner les trois volets du Hobbit en 48 images par seconde. Résultat : une image d'une netteté inégalée en 2D et une expérience totale en 3D.
Avant Le Hobbit : la Désolation de Smaug, j'avais vu deux ou trois films en 3D. Si j'ai tout de suite apprécié la technique, je restais quand même sur ma faim au niveau de la netteté. Parce que les images en relief c'est très bien, mais quand elles sont floues elles perdent de leur charme.
Peter Jackson, alias PJ, promettait donc une image parfaite, et ce même en 3D. Il y a deux ans déjà, je me suis assez mal débrouillée et j'ai raté Bilbo en 48fps (frames per second = images par secondes). Bien évidemment, je l'ai quand même vu en 2D, il y a des limites!
Quand le deuxième volet est sorti, j'ai soigneusement élaboré mon plan de bataille et j'ai profité d'une matinée où je n'avais pas cours pour aller le voir en 3D 48fps. Et c'était énorme! (Et je ne parle pas de la majesté de Smaug ou du tour de taille de Bombur.) L'impression est vraiment très étrange au début, on se croirait dans un jeu vidéo. La technique m'a complètement immergée dans le film. Je n'étais pas assise au cinéma, j'étais à la table du Poney Fringant avec Thorin et Gandalf. Je sais, je sais, je suis une petite chanceuse. Le film était tellement net qu'avec la profondeur de la 3D je ne regardais pas un écran de cinéma mais plutôt une fenêtre derrière laquelle gesticulaient les vrais personnages (Alberti, quand tu nous tiens, pour les connaisseurs).
Lors de la scène des tonneaux, je m'attendais vraiment à ressortir trempée. Je m'agrippais à mon siège et je me penchais presque pour éviter les branches. Autant dire que j'ai mis du temps à revenir à la réalité une fois les lumières rallumées. Je suis allée en cours l'après-midi dans un état de flottement béat, pas tout à fait sur Terre. J'ai bien failli revoir le film en 3D 48fps, mais finalement c'était plus pratique de le voir en 2D normale, avec Camomille notamment. Cette fois-là, j'ai vraiment eu l'impression de voir un film différent. Ou plutôt, j'ai eu l'impression d'être au cinéma et pas en Terre du Milieu. Ce qui n'a pas gâché mon plaisir, du coup j'ai pu faire attention à tous les détails qui m'avaient échappé.
Mais après tout ce blabla, venons-en à l'actualité.
La bande-annonce de l'ultime volet du Hobbit est sortie cette semaine, et elle est visible en 60fps. Essayons de rester calme.
Dans mon ignorance crasse, je ne m'attendais même pas à ce qu'on puisse voir sur un ordinateur une vidéo en plus de 24 images-seconde. Je sais, c'est idiot, que voulez-vous. Du coup j'étais excitée comme une puce et j'ai plongé la tête ma première dans la bande-annonce. En plus de voir des tas de nouvelles images hallucinantes et très prometteuses, on retrouve assez bien l'impression de profondeur et de détail. Cette fois-ci, vue la longueur de la chose (2mn30), j'ai bien été obligée de respirer. Ce qui n'avait pas été le cas pour le teaser. Mais sapristi, vivement le 10 décembre. Je vous le dis, ça va pleurer dans les chaumières.


A regarder plein écran, en sélectionnant bien la qualité la plus élevée.

La mamification, par Praline

     Il y a des moments comme ça, où je me sens vraiment bien et soudain je relève intérieurement la tête, un peu comme un suricate, et je me dis : oh, mamie, tu as quel âge?
L'autre soir, par exemple : j'étais tranquillement assise devant Harry Potter (ça c'est l'hiver qui arrive), en train de tricoter, et il m'a pris l'envie de boire une tisane pour accompagner mes carrés de chocolat. "Stop!" ai-je pensé. Halte à la mamification! J'ai parfois peur de me transformer en gentille petite mamie chevrotante.
     Je n'ai rien contre les gentilles petites mamies chevrotantes, mais j'ai comme l'impression qu'il est encore un peu tôt pour que j'en devienne une. Je ne vais pas pour autant troquer ma tisane contre une verre de truc pétillant, faut pas pousser mémé dans les orties, justement. Mais il faut juste faire attention à ne pas multiplier les activités mamifiantes.
     Tisane + tricot, c'est définitivement exclu. L'autre jour, d'ailleurs, je me suis lancée. J'ai vu un test sur Internet qui est censé donner l'âge véritable de la personne. En lisant les résultats des personnes que je connaissais et qui obtenaient des âges canoniques, j'ai un peu pris peur. Prenant mon dentier courage à deux mains, j'ai cliqué sur les images. A la question "Choisis un animal", j'ai été prise d'un doute. Ce petit chaton ne risquait-il pas de me donner vingt ans de plus? Ne devrais-je pas plutôt choisir le crocodile, plus féroce mais peut-être assimilé à Crocodile Dundee? J'ai au moins été fière d'éviter soigneusement le piège tendu par la vignette de l'Inspecteur Derrick, sans avoir besoin de mentir puisque je ne connais pas ce monsieur.
     Au moment du résultat, ma main tremblait un peu, mais finalement c'était une fausse alerte. Le test me donne 29 ans. C'est certes plus que mon âge, mais je n'ai pas à me plaindre. Le danger de la mamification s'est éloigné de quelques pas.
Maintenant je dois y aller, mon tricot m'attend.