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Deux sur cinq, par Praline

Depuis le début de l’année, j’ai vu cinq films au cinéma. J’aurais aimé écrire un article à chaque fois, tant qu’ils étaient encore frais dans ma mémoire. Oui mais voilà, je ne l’ai pas fait, alors je vais compiler tout ça dans l’article d’aujourd’hui.
Le premier film que j’ai vu cette année a été… Roulements de tambour…

Premier contact, de Denis Villeneuve
Enfin ! Enfin ! Enfin un film de science-fiction avec des aliens mais qui n’oublie pas de nous parler des humains, et qui ne fait pas dans le spectaculaire. Premier contact est l’adaptation d’une nouvelle de Ted Chiang, que je n’ai pas lue. Ça commence bien, comme revue, non ? On y suit Louise Banks, une linguiste qui est recrutée par le gouvernement pour apprendre à communiquer avec les extra-terrestres après l’arrivée de ces derniers sur Terre. Pendant une grande partie du film, c’est l’incompréhension qui règne entre les humains et les nouveaux arrivants dont le système de pensée est bien éloigné du nôtre. Ce n’est pas un film d’action, et les moments les plus forts ne peuvent pas vraiment se raconter. D’autant plus que ça gâcherait la découverte finale, qui a permis à mon frère de se moquer de moi qui sanglotais dans mon fauteuil sans pouvoir m’arrêter, même quand le générique a démarré.
Source : Allociné
Les acteurs, Amy Adams et Jeremy Renner en tête, sont vraiment convaincants. Pendant longtemps, j’ai associé Amy Adams à son rôle dans Il était une fois (on a les références qu’on a), et j’ai eu du mal à la considérer avec sérieux. Mais avec ce film-là, aucun souci, elle m’a tout de suite embarquée dans son histoire. Et ça a été aussi le cas pour…

Nocturnal Animals, de Tom Ford
… dans lequel Amy Adams est également l’héroïne (z’avez vu la transition habile ?).
J’ai beaucoup, beaucoup hésité avant d’aller voir Nocturnal Animals. Il se trouve que le réalisateur, Tom Ford, a sorti en 2010 son premier film, qui tient depuis une place particulière dans mon cœur. A Single Man est sans conteste un de mes films préférés, et j’en ai parlé plusieurs fois ici, notamment grâce à sa très belle musique. Quand j’ai appris que Tom Ford travaillait à son deuxième film, avec des acteurs que j’aime beaucoup (Amy Adams donc, mais aussi Jake Gyllenhaal et mon chouchou Michael Shannon), j’ai été plus qu’enthousiaste. Pour ce qui est du synopsis, Amy Adams joue Susan, une galeriste réputée dont la vie est une suite de succès mais qui ne parvient pas à être heureuse. Elle reçoit un jour le manuscrit d’un roman écrit par son ex-mari, dans lequel deux des personnages ressemblent étrangement au couple qu’elle formait avec l’auteur. A mesure que le film avance, on assiste parallèlement à l’impact de cette lecture sur Susan, et au déroulement de l’intrigue du livre, comme un film dans le film.
Source : Allociné
 L’ensemble est pour le moins glaçant et met terriblement mal à l’aise. Je ne me souviens pas avoir vu d’indications particulières, mais ce n’est pas franchement un film tout public. Formellement, pour autant que je puisse en juger, le film est très bien ficelé et, une fois de plus, les acteurs sont impeccables. Les allers-retours entre le livre et la réalité sont bien dosés, et l’atmosphère est particulièrement soignée. Pour moi, le personnage de Susan manque seulement de réalité en ce qu’elle est toujours parfaitement apprêtée, mais c’est simplement parce que je n’accroche pas à cette esthétique glamour.
Source : Allociné
Le film a été assez critiqué, mais on ne peut nier qu’il est puissant. Une scène, notamment, dans le premier tiers du film, est incroyablement bien écrite et filmée. Je ne savais plus où me mettre en la voyant : elle donne envie de hurler aux personnages qu’ils sont en danger (ce dont ils se doutent assez rapidement), et en même temps on se dit que c’est trop horrible, et que ça ne peut pas se passer comme on sait que ça va se passer. Manque de pot, la tension et l’horreur ne font que monter, comme dans une cocotte-minute. Rien que pour cette scène, je trouve que le film est à la fois très bon et éprouvant psychologiquement.

Paterson, de Jim Jarmusch
Si j’avais su, j’aurais été voir Paterson juste après. Il se trouve que l’ai vu un peu avant, mais c’est l’antidote idéal après un film dur comme Nocturnal Animals. Paterson était également attendu au tournant, après le film précédent de Jim Jarmusch : Only Lovers Left Alive, un des grands coups de cœur de 2014 (dont je parlais ici).
Source : Imdb
Paterson (sorti en décembre 2016 mais vu en janvier 2017) est la simplicité faite film : il passe à deux doigts de l’ennui, mais en ce qui me concerne il n’y est jamais tombé. Il aura fallu attendre la moitié du film pour que j’arrête de me faire peur toute seule en pensant que quelque chose d’affreux allait se passer. Rassurez-vous, il ne se passe rien d’affreux. Les mauvaises langues diront qu’il ne se passe rien du tout, ce à quoi je répondrai : c’est pas faux. Mais là n’est pas la question. Le film suit Paterson, joué par le très juste Adam Driver, qui est chauffeur de bus à Paterson et poète à ses heures perdues. Sachant que conducteur se dit « driver » en anglais, ça fait beaucoup de répétitions : Paterson, played by Adam Driver, is a bus driver in Paterson. Certes. Prenons cela pour une volonté de Jim Jarmusch de ne pas nous fatiguer le cerveau. On sort de Nocturnal Animals, rappelez-vous. Il nous faut du simple, du quotidien, du tendre aussi, et de la poésie, le tout suffisamment bien mélangé pour qu’on ne distingue plus où commence la poésie et où s’arrête le quotidien. Un film pour se reposer les yeux, les oreilles, et le cœur.

Tous en scène, de Garth Jennings
Je suis allée voir Tous en scène après quelques jours assez stressants, et le film s’est révélé tout à fait approprié. C’est The Voice, avec des animaux mignons (mention spéciale au groupe kawaï-pop de petites renardes). Je me suis bien amusée sur le moment, ne gâchons pas notre plaisir, mais en sortant de la salle de cinéma, je ne voyais plus que les défauts. Tant pis, j’ai passé un moment agréable et c’est tout ce qui compte. (Pour les curieux, je regrette surtout le scénario cousu de fil blanc et les prestations tellement impeccables qu’on n’y croit pas.)
Source : Allociné
Ah oui, au fait, c’est l’histoire d’un koala qui organise un concours de chant.

La La Land, de Damien Chazelle
Enfin ! Enfin j’ai vu La La Land ! Bon, ç’aurait été encore mieux si le film m’avait vraiment plu, mais on ne peut pas tout avoir. Parce que non, je n’ai pas été convaincue. Comme Tous en scène, c’est assez agréable sur le moment, mais ça ne laisse pas de souvenir impérissable. Emma Stone est parfaite dans son rôle. Si seulement Ryan Gosling avait montré un peu plus de motivation ! J’avais constamment l’impression qu’il ne croyait pas à son personnage, et du coup je n’y ai pas cru non plus. C’est pourtant rare pour moi de remarquer que je n’aime pas la façon dont un acteur joue, mais malheureusement je ne suis pas atteinte de ryan-goslinguite aiguë. J’ai pourtant fait un effort et regardé Crazy, Stupid, Love, où il était bien mieux, mais c’était peut-être simplement ses abdos, plutôt que lui. Je dévie.
Source : Allociné
Dans l’ensemble, j’ai trouvé La La Land assez scolaire, et propret, alors que j’aurais aimé autre chose. La perfection ne m’intéresse pas, et d’ailleurs j’ai apprécié que les deux héros soient un chouia raides quand ils dansent (dit celle qui ne peut pas faire un tour sur elle-même sans se casser la figure) et qu’ils n’aient pas des voix dignes de Broadway.
Source : Allociné
L’une des chansons d’Emma Stone ne m’a pas loupée. J’ai à peine eu le temps d’entendre deux phrases et trois notes avant de fondre en larmes, et à chaque fois que je m’interrompais pour respirer, une nouvelle phrase venait en rajouter une couche. Je ne m’y attendais pas, étant donné l’enthousiasme mitigé qu’avait soulevé le film jusque-là. Et le pire, c’est qu’un petit peu plus tard dans le film, à un moment loin d’être triste, j’ai repensé à la chanson et je suis repartie pour un tour. Je suis encore toute émue d’y repenser. Rien que pour cette belle chanson, je ne regrette pas d’avoir vu le film. Le morceau principal, « City of Stars », est vraiment joli, et il est bien utilisé dans le film : il revient à plusieurs reprises, mais toujours avec des variations, ce qui fait qu’on n’entend jamais vraiment la même chanson.


Voilà pour les films vus au cinéma depuis le début de l’année ! Vous noterez que je n’ai pleuré que pour deux films sur cinq, ce qui avait déjà été ma moyenne pour les cinq derniers films de 2016. Il semblerait que ce soit ma vitesse de croisière. Les paris sont ouverts pour les cinq prochains films !

J'ai vu : La Tortue Rouge, par Praline

Attention chef-d'oeuvre!
Difficile de savoir par où commencer pour parler de La Tortue Rouge.
C'est un dessin animé franco-belge produit, entre autres, par le Studio Ghibli. On y suit l'histoire d'un homme qui s'échoue sur une île déserte et apprend à y vivre.
Résumé comme ça, cela semble un peu sec. Mais si vous avez bien suivi, j'ai quand même parlé de chef-d'oeuvre, alors, vous me demanderez : où naît la magie? Eh bien c'est une question que je me pose encore.

Source : Allociné

Les trois adjectifs qui qualifient le mieux (à mon avis) ce petit bijou sont : simple, pur et essentiel. Je n'avais jamais vu de long-métrage (dessins animés et films confondus) qui atteigne à ce point l'épure. Le dessin est réduit à l'essentiel, il n'y a aucun trait superflu. Au risque de faire fuir tout le monde, je précise que les yeux, par exemple, sont réduits à deux points. La "caméra" ne gigote pas dans tous les sens. La musique est présente, avec un thème principal qui se décline, enflant et refluant comme la marée, mais elle sait aussi se faire oublier ou se limiter à une ambiance sonore qui amplifie l'atmosphère du moment.
Jusque là, on aurait presque l'impression d'un film zen. Sauf que voilà, on se rend compte au bout d'un moment que ce film déborde d'émotions et d'amour. Je me suis sentie comme submergée par une vague de confiance (non, les métaphores marines ne sont pas terminées).
Il y a tant d'amour qui se dégage de l'histoire toute simple de cet homme que les mots sont inutiles. Et le réalisateur l'a bien compris puisque le film est quasiment muet.

Source : Allociné

Alors, je vous épargnerai mes craintes à l'idée d'un dessin animé muet (j'ai été traumatisée, et le mot est faible, par Les Triplettes de Belleville, c'est une autre histoire), mais ici on n'y fait pas attention. Le film se déroule en douceur, avec quelques moments inévitables de tension.
Grâce à cette absence de paroles, et à la belle simplicité des images (j'étais tentée de parler d'économie de moyens, mais la délicatesse du travail de l'eau par exemple a dû demander énormément de travail), le film atteint une universalité absolue. Cela va plus loin que "il n'y pas de paroles, donc pas besoin de traduction". Les thèmes abordés touchent tout le monde sans exception, d'autant plus que l'histoire est intemporelle : aucun élément ne vient l'ancrer dans une époque en particulier.
Au final, La Tortue Rouge se fraie un chemin sans détours, droit vers le cœur du spectateur. Certains pourront peut-être trouver le début un peu long, mais peut-on parler de longueur dans un film d'une heure vingt?

Source : Allociné

Oui, j'ai pleuré, parce que je n'avais jamais vu de film aussi tendre et essentiel, d'une pureté parfaite, qui transmet tant d'amour et de confiance.
Ce qui est plus inhabituel encore, c'est que j'ai pleuré à l'idée que le film allait se terminer. J'étais si bien dans mon fauteuil de cinéma, entouré de tant d'énergie positive et de sérénité, que je n'envisageais pas que les lumières puissent se rallumer.
Si jamais le film passe près de chez vous, je vous encourage vivement à le voir sur grand écran, car vous gagnerez encore plus à être plongé sans aucune distraction dans l'univers de La Tortue Rouge.

J'ai vu : Midnight Special, par Praline

Alors je vous le dit tout de suite, histoire de ne pas perdre de temps : il faut se précipiter pour découvrir Midnight Special.

Il fait partie de ces rares films dont je refuse catégoriquement de voir la bande-annonce avant la séance. J'avais fait ça avec Cloud Atlas, et avec Only Lovers Left Alive, il me semble. Comme par hasard, ce sont des films dont j'ai parlé (ici et ). Dans le cas de Midnight Special, il a suffit de voir le nom du réalisateur, dont j'avais beaucoup aimé Take Shelter et dont je vénère MudC'est là son quatrième film. Autant vous dire que j'ai confiance en ce monsieur, qui a l'air de ne réaliser que des perles.
Midnight Special est une intrusion dans le genre de la science-fiction, mais Jeff Nichols se contente d'ouvrir la porte pour jeter un oeil à ce qu'il y a de l'autre côté.
Traduisez : ce film est vendu comme de la science-fiction, mais c'est à la fois moins et beaucoup plus que ça.

Moins, parce que le surnaturel est traité de façon subtile, voire réaliste. Pas d'aliens ou de vaisseaux spatiaux, désolée pour les spoilers.
Beaucoup plus, parce que c'est plutôt une grande histoire d'amour familial. On suit ce petit garçon, Alton, et on est témoin de l'amour débordant de ses parents pour lui.
C'est un film  plein de tendresse, mais qui n'hésite pas non plus à nous faire sauter au plafond de surprise. Comme dans Mud, le réalisateur a le chic pour saupoudrer son film de scènes où tout le monde se met à transpirer, derrière et devant l'écran.
Comme d'habitude, quand j'aime un film, c'est donc un mélange des genres qui est parfaitement servi par ses acteurs. Parce que, Michael Shannon, on en parle ou pas?

Dès Take Shelter, j'ai bien compris que ce monsieur avait quelque chose. A le voir, comme ça, on le prendrait pour le méchant de l'histoire. Et pourtant! Il se dégage de cet acteur un magnétisme incroyable.
Je serais capable de le regarder manger un bol de céréales en étant tout à fait fascinée. Je n'ai pas de mal à comprendre que Jeff Nichols le case dans tous ses films. Il est juste époustouflant. Il cligne des yeux, et on comprend tout ce qu'il ressent.
Dans le genre, Jaeden Lieberher, qui joue Alton, se défend plutôt très bien. Autant je ne suis pas fan des enfants dans les films parce que je leur trouve toujours l'air faux, autant ce petit gars m'a transportée. Et dire qu'il est né en 2003. Ca promet!
Edit, juste pour un peu plus d'informations question scénario :
je ne voudrais pas en dire trop parce que le début du film joue sur le retournement de point de vue, donc je ne vais pas révéler qui sont les personnages.
Sans dévoiler trop l'intrigue, le film s'ouvre sur l'enlèvement d'un petit garçon, dont les ravisseurs tentent de le soustraire d'une part au FBI et d'autre part à une secte religieuse qui semble beaucoup tenir à lui.
On découvre peu à peu que ce garçon est doté de facultés extra-ordinaires qui attisent les intérêts des uns et des autres tandis que c'est une chasse à l'homme qui s'organise pour le retrouver.

J'ai vu : The Danish Girl, par Praline


La critique pour les gens pressés :
c'est beau! Allez-y, mais pas avec n'importe qui.

La critique pour ceux qui ont un peu plus de temps :
C'est beau, ça oui. Dès les premières images et les premières notes de musique, je me suis sentie bercée. Rien de bien étonnant, c'est Monsieur Alexandre Desplat à la baguette, alias mon compositeur préféré. Et à l'image, Tom Hooper (mais si! Le Discours d'un roi!).
The Danish Girl est filmé comme un tableau, avec des images très composées. Pour autant, on est au plus près des personnages, on respire avec eux. Bon, autant le savoir, le budget oignon est assez conséquent. Sans rien spoiler, les acteurs principaux (Eddie Redmayne et Alicia Vikander) passent la moitié du film à pleurer. 
En même temps, il vivent une période difficile de leur vie, alors je les excuse.


Eddie Redmayne est assez parfait dans le rôle difficile d'Einar Wegener / Lily Elbe, et Alicia Vikander est plus-que-parfaite dans celui de sa femme Gerda, un personnage vraiment magnifique. Sans parler de ses tenues (ses robes!).

C'est un film plein de subtilité, indispensable pour traiter ce sujet délicat.
Ah oui, au fait, il y est question de la première personne a avoir subi (ou plutôt choisi) une opération pour changer de sexe. Au début des années 1930, quand même.

Pour en revenir à ce que je disais tout à l'heure, "pas avec n'importe qui". Parce que certes, c'est un film dans la lignée des beaux films un peu historiques, tout pleins d'émotions et de belles images, mais quelques scènes choc sont saupoudrées par-ci par-là. Ma voisine de cinéma a employé l'adjectif "dérangeant", et je trouve qu'elle avait raison. Donc film magnifique, mais pas pour tous les publics.

Comme les personnages pleurent beaucoup, je ne risque rien à finir par l'anecdote qui tue : à la fin du film, un des personnages pleure. Et là, ma voisine de droite (toujours la même) s'est dit : tiens, c'est drôle, il y a de l'écho dans ce cinéma. En fait non, ce n'était que moi. J'avais résisté pendant tout le film, et ce malgré au moins une scène d'hôpital. Mais alors à la fin, pouf! Ça a débordé.
Non, je ne dirai pas pourquoi.

PS : Il faudra quand même qu'on m'explique par quel miracle la maison Horta à Bruxelles (une merveille d'Art nouveau où vit le personnage d'Hans) se retrouve téléportée à Paris.

Kingsman: services secrets, par Camomille

Coucou les gens!

Ben dites-donc, ça fait un sacré bout de temps qu'on ne s'était pas lus!

Mais sous la pression de mes cousin(e)s mon public adoré et très très nombreux, j'ai décidé d'écrire un article.

Je me suis dit que j'allais vous parler des films et des livres que je vois, que le lis. C'est une bonne idée vous croyez? Enfin je ne vais pas vous disserter dessus pendant des lignes et des lignes (et des lignes), mais je vais vous donner mon ressenti (ressentit? ressentie? ressentu? mince ça s'écrit comment ce truc?). 

Aujourd'hui, c'est de ce film que je vais vous causer:

Kingsman : Services secrets : Affiche



On l'a regardé en famille le jour de Nowèl!

Alors déjà c'est la première fois que j'entendais parler de ce film. Bon il faut dire que depuis qu'il y a BébéChoupi (qui a maintenant 1 an et demi, il va falloir que je songe à un autre surnom) a la maison, je me tiens moyennement au courant des sorties ciné.

Donc un film d'espionnage, mouais, ça va encore me passer au dessus, je vais rien piger, bon on va quand même essayer, c'est Nowèl.

Passé les cinq premières minutes du film "c'est qui lui?" "pourquoi il est là?" "c'est lui le méchant?" où ma sœur a du mettre sur PAUSE pour m'expliquer qui est qui (oui ben je sortais de 3 jours de gastro où j'avais perdu 3 kgs et apparemment quelques neurones au passage), j'ai réussi à me laisser porter par le film.

Et là, comment vous dire que j'ai a-do-ré? et ben j'ai a-do-ré. 

Trop stylé de chez trop stylé.

Et Collin Firth. Qui se bat. En costard 3 pièces. Avec un parapluie. Et un brushing impeccable (enfin pas toujours mais souvent). Collin Firth. Et ses lunettes... omagad, ses lunettes! J'adore... trop la classe. 

Voila, c'était bien comme analyse de film hein?

Ben ouais, c'est du brut de chez brut, mais ça relate bien l'état d'esprit dans lequel j'étais.

Bon y'a juste un moment pas cool du tout où une maman tente sous l'effet d'un procédé mis au point par le très-très-méchant de zigouiller sa petite-fille-trop-choupite. Avec mon nouveau cœur de maman, j'ai bien failli pleurer tellement ça m'a paru horrible, mais heureusement la petite-fille-trop-choupite va bien, sa maman se re-saisit et lui fait un gros bisou (ça va rassurez-vous, je ne vous ai pas spoiler grand chose).

Enfin si vous avez envie d'un bon film qui déchire tout et qui vous donne envie de courir chez un tailleur ou de vous faire amputer des mollets (alors je sais que cette phrase peut paraître bizarre, mais quand vous aurez vu le film elle prendra tout son sens), foncez!

Signé: Camomille, la super critique de films...








Rien ne va plus, par Praline

J'ai toujours eu un cœur de pierre au cinéma et devant les livres. Au risque d'attirer les foudres et l'incompréhension de la moitié de la planète, je l'avoue : je me suis ennuyée ferme devant Titanic. Oui, je suis insensible à ce point.
Jusqu'à une date assez récente, je pouvais compter sur les doigts de la main les films qui m'avaient fait pleurer : Le Roi Lion évidemment, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (je suis partie dignement au bout de 20 mn en prétextant une soudaine envie de dormir), Into the Wild, et un ou deux autres. La plupart du temps, c'était à cause des animaux, et pas des hommes, d'ailleurs (sauf pour le dernier nommé).
Les choses ont commencé à changer quand j'ai vu Never Let Me Go, de Mark Romanek. Le livre ne m'avait pas émue plus que ça, mais alors au cinéma, je me suis transformée en fontaine. J'aurais dû me méfier de la bande-annonce qui avait déjà failli me tirer une larme. Ma voisine au cinéma a été bien embêtée, parce que j'ai commencé à chouiner à un moment qui n'étais pas vraiment triste, à peu près à un tiers du film, et je crois que je n'ai pas arrêté jusqu'à la fin, avec force sanglots à peine réprimés, bruits de paquets de mouchoir et reniflements intempestifs. J'ai mis une semaine à retrouver l'appétit et j'ai juré ne plus revoir ce film, qui pourtant était magnifique. D'ailleurs, trois ans plus tard j'ai osé écouter la bande originale, et j'ai pu en profiter sans danger.




Sauf que voilà. Ce film a dû ouvrir une petite écoutille, et je suis devenue assez sensible aux histoires d'hôpital : Restless, (c'était un peu maso de ma part, vu le sujet mélodramatique du film) et même un épisode de Docteur House.
Un film échappa à ce qui semblait être une règle chez moi (hôpital ou animaux, c'est tout) : le dernier Harry Potter. Mais j'ai plusieurs excuses. C'était le dernier film, la fin d'une époque, j'avais grandi avec, tout ça. L'histoire elle-même, franchement, et puis la musique, bref, j'ai pleuré doucement pendant la plus grande partie du film.

La deuxième étape de ma vie lacrymale est ensuite arrivée avec Bright Star, de Jane Campion. Heureusement pour les autres, je ne l'ai pas vu au cinéma, mais chez moi, toute seule. Avant même que je découvre à quel point Ben Whishaw est formidable, je suis tombée amoureuse de ce film tout en délicatesse et en tendresse. Je l'ai vu trois fois et j'ai pleuré les trois fois, à chaque fois un peu plus tôt dans le film. Pas d'hôpital, pas d'histoires d'animaux, pas de fin d'un monde. Juste la tristesse de l'inéluctable. Et Ben Whishaw, mais ça je ne le savais pas encore.


Abbie Cornish

C'est comme ça que je me suis mise à pleurer plus souvent devant des films, sans raison particulière : How I Live Now, le dernier épisode de la saison 3 de Doctor Who (David Tennant m'a fait pleurer toutes les larmes de mon corps, à tel point que j'ai cru me transformer en petite momie desséchée), le dernier X-Men (oui oui, je l'avoue, mais je n'en reviens toujours pas).
Et récemment, Interstellar et Le Monde de Charlie. Pour le premier, je dirais bien que j'avais eu une semaine fatigante, mais j'ai quand même pleuré cinq fois. Cinq fois. Pour le deuxième, je n'ai rien à dire pour ma défense, c'est une belle histoire triste assortie d'une bande-son très chouette et d'acteurs qui ne le sont pas moins (le personnage d'Ezra Miller m'a bien eue.) Kleenex doit avoir participé au scénario, je ne vois pas d'autre explication. Heureusement que j'avais prévu le coup et que seul mon chat a été témoin de l'inondation.

Je dois bien en venir à cette conclusion : je n'ai plus un cœur de pierre au cinéma, et je peux m'attendre à tout.

Attention les yeux, par Praline

La bande-annonce finale du troisième volet du Hobbit vient de sortir!
Et ce n'est pas tout. Mon bonheur était à son comble en l'apprenant, mais j'ai frisé l'apoplexie en découvrant qu'elle était disponible en HFR. Pour ceux qui ne sont pas complètement obsédés par ces films, voici une explication rapide compatible avec une absence totale de connaissances scientifiques.
Un film, c'est 24 images par seconde. Jusque là, ça va. Or il se trouve que Peter Jackson, dans sa génialitude, a décidé de tourner les trois volets du Hobbit en 48 images par seconde. Résultat : une image d'une netteté inégalée en 2D et une expérience totale en 3D.
Avant Le Hobbit : la Désolation de Smaug, j'avais vu deux ou trois films en 3D. Si j'ai tout de suite apprécié la technique, je restais quand même sur ma faim au niveau de la netteté. Parce que les images en relief c'est très bien, mais quand elles sont floues elles perdent de leur charme.
Peter Jackson, alias PJ, promettait donc une image parfaite, et ce même en 3D. Il y a deux ans déjà, je me suis assez mal débrouillée et j'ai raté Bilbo en 48fps (frames per second = images par secondes). Bien évidemment, je l'ai quand même vu en 2D, il y a des limites!
Quand le deuxième volet est sorti, j'ai soigneusement élaboré mon plan de bataille et j'ai profité d'une matinée où je n'avais pas cours pour aller le voir en 3D 48fps. Et c'était énorme! (Et je ne parle pas de la majesté de Smaug ou du tour de taille de Bombur.) L'impression est vraiment très étrange au début, on se croirait dans un jeu vidéo. La technique m'a complètement immergée dans le film. Je n'étais pas assise au cinéma, j'étais à la table du Poney Fringant avec Thorin et Gandalf. Je sais, je sais, je suis une petite chanceuse. Le film était tellement net qu'avec la profondeur de la 3D je ne regardais pas un écran de cinéma mais plutôt une fenêtre derrière laquelle gesticulaient les vrais personnages (Alberti, quand tu nous tiens, pour les connaisseurs).
Lors de la scène des tonneaux, je m'attendais vraiment à ressortir trempée. Je m'agrippais à mon siège et je me penchais presque pour éviter les branches. Autant dire que j'ai mis du temps à revenir à la réalité une fois les lumières rallumées. Je suis allée en cours l'après-midi dans un état de flottement béat, pas tout à fait sur Terre. J'ai bien failli revoir le film en 3D 48fps, mais finalement c'était plus pratique de le voir en 2D normale, avec Camomille notamment. Cette fois-là, j'ai vraiment eu l'impression de voir un film différent. Ou plutôt, j'ai eu l'impression d'être au cinéma et pas en Terre du Milieu. Ce qui n'a pas gâché mon plaisir, du coup j'ai pu faire attention à tous les détails qui m'avaient échappé.
Mais après tout ce blabla, venons-en à l'actualité.
La bande-annonce de l'ultime volet du Hobbit est sortie cette semaine, et elle est visible en 60fps. Essayons de rester calme.
Dans mon ignorance crasse, je ne m'attendais même pas à ce qu'on puisse voir sur un ordinateur une vidéo en plus de 24 images-seconde. Je sais, c'est idiot, que voulez-vous. Du coup j'étais excitée comme une puce et j'ai plongé la tête ma première dans la bande-annonce. En plus de voir des tas de nouvelles images hallucinantes et très prometteuses, on retrouve assez bien l'impression de profondeur et de détail. Cette fois-ci, vue la longueur de la chose (2mn30), j'ai bien été obligée de respirer. Ce qui n'avait pas été le cas pour le teaser. Mais sapristi, vivement le 10 décembre. Je vous le dis, ça va pleurer dans les chaumières.


A regarder plein écran, en sélectionnant bien la qualité la plus élevée.

Parlons cinéma (et série), par Praline

Il s'en est passé des choses cette semaine sur les écrans!
A tel point que je m'en vais écrire un article sur ce que j'ai vu, mais surtout ce que j'ai aimé regarder cette semaine.


On commence mercredi : fidèle à mes habitudes, j'avais décidé d'aller voir le dernier Jim Jarmusch à la première séance du matin, parce que franchement le film avait l'air super et que le matin c'est plus tranquille. Manque de pot, mercredi les programmes changent et le film ne passe plus que le soir.  Enfer et damnation.
Mais qu'à cela ne tienne, je ne voulais pas rester frustrée de cinéma et d'autres films m'intéressaient. En l'occurrence, La Belle et la Bête de Christophe Gans. Les premières photos étaient vraiment belles et m'avaient donné envie d'en voir plus, même si une nouvelle adaptation de ce conte me semblait superflue. Mais ce film est tellement beau!!!



C'est un vrai plaisir pour les yeux, et tant pis pour les détails qui gênent aux entournures (que quelqu'un m'explique l'utilité de ces petites bestioles!!!). Ah oui, et il faudra peut-être revoir le design de la bête. Parce que tout les personnages (à part les bestioles bizarres quand même) ont l'air bien réel, et d'un seul coup la Bête arrive, et là on se dit... Non. Il manque fortement de réalisme! Les films d'aujourd'hui nous habituent à un niveau de technologie supérieur à ce qu'on nous donne ici.
Mais franchement, ce sont les seuls défauts que j'ai pu trouver à ce film. Le reste nous embarque suffisamment, on en prend plein les yeux, ça reste une belle réussite!





Mercredi soir, grand moment! On dégaine le dernier épisode de la saison 2 de The Hour. Il faut savoir que cette série de la BBC évoque la naissance d'une émission hebdomadaire d'information dans les années 1950.



Quand j'ai commencé la saison 1, j'étais assez enthousiaste : reconstitution plus que soignée, acteurs impeccables, et surtout Ben Whishaw, un de mes acteurs préférés. Manque de pot, au bout du deuxième épisode je ne comprenais déjà plus rien : personnages, histoire, tout ça s'embrouillait dans ma tête (mais pas dans la tête des personnes qui regardaient avec moi, hein, c'est très personnel!).
Résultat : je n'ai pas décroché (il y a Ben Whishaw quand même!), mais je n'ai regardé la saison 1 que pour les acteurs et leur personnage. Eh bien la saison 2 a dépassé mes attentes! Et pas seulement pour les acteurs. Il se trouve que j'ai tout compris au scénario! Go me!
Sauf que du coup, je me suis attachée encore plus aux deux personnages principaux (enfin, pas Hector Madden, hein, plutôt Freddie Lyon et Bel Rowley), et que l'impensable s'est produit : je me suis transformée en madeleine pendant les 10 dernières minutes. En même temps, sans spoiler la fin, ces dix minutes sont intenses. Je n'en dirai pas plus.
Mais c'est cruel de ne pas avoir de troisième saison, maintenant que j'aime tout de cette série!



Pour finir la semaine en beauté, vendredi soir je suis retournée au cinéma, pour un film qui me laissait deux alternatives : m'endormir au bout de vingt minutes ou m'extasier pendant deux heures. Il s'agit d'Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.



Et j'ai définitivement choisi la deuxième solution, même si ce n'était pas gagné (la première fois que j'ai vu Dead Man, pourtant avec Johnny Depp, en à peine une demi-heure je dormais. C'est puissant). Mais dès les premières notes et les premières images, je me suis sentie scotchée. Les deux acteurs principaux, Tom Hiddleston et Tilda Swinton, laissent sans voix.
Ils sont sublimes, impériaux, romantiques à souhait. Alors oui, le film est plus lent que la moyenne. Mais face à Dead Man, c'est un film d'action. Je pense que le meilleur adjectif qui puisse le décrire est "hypnotique". Pour peu qu'on se laisse embarquer par le style certes spécial du réalisateur, je trouve facile de s'émerveiller devant l'écran.
Pour préciser, l'histoire est celle d'un couple de vampires. Oui oui, des vampires. Mais des vrais! Ceux-là ne dérogent pas à la tradition et fuient le soleil, entre autres. Ce qui les rend encore plus intéressants, c'est qu'on ne s'attarde pas sur ces codes. Ils forment une toile de fond devant laquelle évoluent ces deux belles créatures que sont Ève et Adam.



Le film est saupoudré de références assez pointues à la littérature anglaise et à l'histoire de la guitare au XXème siècle, mais franchement on y survit. Et plus étonnant, il y a des pointes d'humour très réussies. Je ne pensais pas pouffer de rire pendant la séance, mais ça m'est arrivé, et plusieurs fois.
J'en retiens une ambiance, des personnages attachants, et surtout des acteurs qui ont une présence incroyable. Je ne le remarque pas souvent, mais ces deux-là ont un charisme d'enfer (ha ha ha l'humour à deux balles).
En bref, ce film est un vrai bijou que je vous conseille fortement si vous aimez les vampires, les guitares, la nuit, Tom Hiddleston, Tilda Swinton, la littérature romantico-gothique, ou tout ça à la fois.

Des Gifs en folie, ou comment j'ai vécu la sortie de la bande-annonce du deuxième Bilbo, par Praline

Le titre dit tout, place aux images.

Au moment de la découverte de l'existence de la bande-annonce (sans connexion internet depuis hier, j'ai échappé à l'impatience du "oh mon dieu ça sort demain!!!"), je ressemble à ça :

 Pendant la vidéo, je ressemble à ça :
Après la vidéo, ma réaction était à peu près celle-là, avec beaucoup plus de cris hystériques (intérieurs, je tiens à la préciser).

Maintenant que mon rythme cardiaque est presque revenu à la normale, je m'en vais regarder cette merveille une troisième fois.

A bientôt!

Parlons cinéma, par Praline


Je n'aurais jamais cru faire cela sur ce blog (à savoir parler cinéma), mais il faut reconnaître que parfois on ne peut pas faire autrement. L'autre jour, après avoir visionné à peine deux fois la bande-annonce et lu trois critiques, une favorable et les deux autres non, je me suis lancée. Un pressentiment qui ne m'a pas déçue: Cloud Atlas est une vraie merveille. Bien sûr, il faut accepter de ne pas tout comprendre du premier coup. De toute façon, l'histoire est irracontable (on va faire comme si ce mot existait, d'accord?). Si je devais faire des rapprochements, je dirais que ceux qui ont adoré The Fountain devrait tomber sous le charme, mais l'avantage de Cloud Atlas, c'est qu'il y en a pour tous les goûts. Le film étant divisé en plusieurs époques différentes, chacune déployant son univers propre, on y trouve de tout : aventure, romance, science-fiction, thriller, comédie, avec toutefois un point commun : l'émotion. Du coup, je n'ai pas préféré une époque à une autre. (Souvent dans les films où plusieurs histoires se croisent, on a tendance à en préférer une, où à vouloir en sauter une autre.  Ici, niet.) Chaque époque est fouillée, chaque histoire est fascinante. On ne peut même pas se dire : je préfère cette époque parce qu'on y voit tel acteur, puisque chacun des dix et quelques acteurs principaux apparaît dans presque toutes les époques. Et croyez-moi, une fois ce système compris, j'ai essayé de tous les retrouver, mais le travail incroyable du maquillage brouille les pistes.  Dans le générique de fin, le nom des acteurs est accompagné des images de ses différents rôles, et je vous assure qu'on a d'énormes surprises (je n'irai pas plus loin pour ne pas les gâcher). 
 (Par exemple, je ne dirai pas ici de qui il s'agit, même sous la menace. Pour avoir la réponse, allez voir le film...) Cerise sur le gâteau, la musique est en accord parfait avec les images, on a même droit à une sublime mélodie au piano comme je les aime tant, les décors sont impeccables de raffinement ou de grandeur. Ai-je précisé que les acteurs étaient tous formidables? Certains dont je tairai le nom prennent le contre-pied de leurs rôles habituels, et c'est franchement réjouissant.
 Pour résumer, on rit, on pleure (si on n'a pas un cœur de pierre comme moi), on a peur, on s'indigne, mais surtout on est émerveillé devant la façon dont les récits s'entremêlent et profondément émus par toutes ces histoires pleines de beauté et de subtilité. Certes la longueur du film peut faire peur, mais je vous assure qu'on ne voit pas le temps passer, pris dans un gigantesque maelström qui nous secoue dans tous les sens. Que dire de plus, à part : précipitez-vous-y! Oui,je sais, c'est très élégant comme formule... D'ailleurs, ce film est très élégant. Un tantinet violent pendant une dizaine de secondes, mais ces rares instants se fondent dans 2h40 d'émerveillement. Le retour à la réalité a été assez difficile pour moi, mais ce beau voyage en valait vraiment la peine.
Très bon film si vous allez le voir!