Alors je vous le dit tout de suite, histoire de ne pas perdre de temps : il faut se précipiter pour découvrir Midnight Special.
Il fait partie de ces rares films dont je refuse catégoriquement de voir la bande-annonce avant la séance. J'avais fait ça avec Cloud Atlas, et avec Only Lovers Left Alive, il me semble. Comme par hasard, ce sont des films dont j'ai parlé (ici et là). Dans le cas de Midnight Special, il a suffit de voir le nom du réalisateur, dont j'avais beaucoup aimé Take Shelter et dont je vénère Mud. C'est là son quatrième film. Autant vous dire que j'ai confiance en ce monsieur, qui a l'air de ne réaliser que des perles.
Midnight Special est une intrusion dans le genre de la science-fiction, mais Jeff Nichols se contente d'ouvrir la porte pour jeter un oeil à ce qu'il y a de l'autre côté.
Traduisez : ce film est vendu comme de la science-fiction, mais c'est à la fois moins et beaucoup plus que ça.
Moins, parce que le surnaturel est traité de façon subtile, voire réaliste. Pas d'aliens ou de vaisseaux spatiaux, désolée pour les spoilers.
Beaucoup plus, parce que c'est plutôt une grande histoire d'amour familial. On suit ce petit garçon, Alton, et on est témoin de l'amour débordant de ses parents pour lui.
C'est un film plein de tendresse, mais qui n'hésite pas non plus à nous faire sauter au plafond de surprise. Comme dans Mud, le réalisateur a le chic pour saupoudrer son film de scènes où tout le monde se met à transpirer, derrière et devant l'écran.
Comme d'habitude, quand j'aime un film, c'est donc un mélange des genres qui est parfaitement servi par ses acteurs. Parce que, Michael Shannon, on en parle ou pas?
Dès Take Shelter, j'ai bien compris que ce monsieur avait quelque chose. A le voir, comme ça, on le prendrait pour le méchant de l'histoire. Et pourtant! Il se dégage de cet acteur un magnétisme incroyable.
Je serais capable de le regarder manger un bol de céréales en étant tout à fait fascinée. Je n'ai pas de mal à comprendre que Jeff Nichols le case dans tous ses films. Il est juste époustouflant. Il cligne des yeux, et on comprend tout ce qu'il ressent.
Dans le genre, Jaeden Lieberher, qui joue Alton, se défend plutôt très bien. Autant je ne suis pas fan des enfants dans les films parce que je leur trouve toujours l'air faux, autant ce petit gars m'a transportée. Et dire qu'il est né en 2003. Ca promet!
Edit, juste pour un peu plus d'informations question scénario :
je ne voudrais pas en dire trop parce que le début du film joue sur le retournement de point de vue, donc je ne vais pas révéler qui sont les personnages.
Sans dévoiler trop l'intrigue, le film s'ouvre sur l'enlèvement d'un petit garçon, dont les ravisseurs tentent de le soustraire d'une part au FBI et d'autre part à une secte religieuse qui semble beaucoup tenir à lui.
On découvre peu à peu que ce garçon est doté de facultés extra-ordinaires qui attisent les intérêts des uns et des autres tandis que c'est une chasse à l'homme qui s'organise pour le retrouver.
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