Ou comment j'aurai pu allumer une bougie rien qu'en soufflant dessus.
C'est moi, là derrière en train de cracher du feu |
Dimanche, Chérinou a préparé les menu et le repas, et a pour l'occasion décidé de cuisiner une marinade de poulet. Recette qu'il avait déjà eu l'occasion de tester et qui avait fait ses preuves. Comme un couple d'amis venait déjeuner chez nous, c'était l'occasion.
Comme c'est une marinade, la préparation a commencé la veille au soir (pour que ça marine toute la nuit donc). Chérinou prépare le poulet et la marinade pendant la pub de Danse avec les Stars (oui c'est mon programme du samedi soir, et alors?), lorsque tout d'un coup, il revient en courant dans le salon en toussant comme s'il avait avalé de l'acide et se jette sur la carafe pour avaler deux grands verres d'eau. Affolée je me demande ce qui se passe, et le temps qu'il reprenne son souffle et ses esprits, il me répond qu'il a léché la cuillère de la marinade et que c'était un peu fort.
...
C'est là que j'aurai du commencer à me douter de quelque chose... Mais lui faisant confiance, je me suis dit qu'il avait juste goûter une partie très concentrée. Je ne suis absolument pas allée investiguer plus loin. On ne m'y reprendra pas deux fois.
Le repas du lendemain arrive, Chérinou commence à préparer son plat et une délicieuse mais néanmoins assez forte odeur d'épices vient nous chatouiller les narines dans le salon. Quand j'arrive dans la cuisine pour faire le service, je sens que les effluves de marinades commencent à me faire tousser et à me piquer les yeux (là c'était encore moins bon signe). J'ouvre simplement la porte fenêtre en lui faisant remarquer que ça a l'air un peu fort. Ah ah ah.
Il prépare les assiettes, ajoute des tagliatelles revenues dans la poêle, et je goute un quart de tagliatelle encore vivante qui voulait se faire la malle. Oh oohhhh... "C'est un peu fortement fort!" que dis-je à Chérinou. Ok je sais que je suis assez sensible en terme de piquant, mais là, que deux centimètres de tagliatelles arrive à te brûler la bouche (chaleur mise à part)... je me suis demandée comment on allait réussir à manger tout le contenu de nos assiettes.
Alors pour la suite, ce n'était pas une mauvaise alerte, ça nous a effectivement bien arraché la gueule, brûlé les lèvres et rendu les yeux rouges et larmoyants (au moins à ce moment là on n'avait pas froid).
Quand j'ai demandé à Chérinou combien de piment extra-fort il avait bien pu mettre dans la marinade: "Mais rien du tout! J'ai juste mis des herbes de provence, du thym, de l'ail, du poivre, du paprika et du piment comme la dernière fois!".
Ok j'ai compris. La dernière fois, on avait du piment DOUX. Là, par je ne sais quelle lubie, monsieur a acheté du piment EXTRA-FORT. Le piment qu'avec une pincée minuscule dans une tarte, tu sens déjà que ça réchauffe le gout. Il en avait mis une cuillère à café dans une marinade pour quatre personnes...
Je crois (et je suis sûre en fait) que je n'ai jamais mangé aussi piquant de ma vie. Maintenant je saisi bien le sens du terme "la bouche en feu"... Bien que je m'en serai bien passée, vu que j'imaginais très bien ce que ça pouvait donner. Ça piquait tellement que j'ai cru que j'allais me sentir mal. Sans rire. Et je peux aussi vous dire que boire de l'eau ne calme en rien du tout le piquant, il faut boire du lait. Ça apaise. Un peu. Et ça revient...
Au final, j'ai PRESQUE réussi à finir mon assiette, en ayant rincé les pâtes et gratté au maximum les morceaux de poulet et en buvant trois litres une gorgée de lait entre chaque bouchée. Et heureusement que le goût était super bon, du coup malgré l'impression d'avoir les feux de l'Enfer dans la bouche, on a presque fini nos assiettes.
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